Le Droit
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Le Droit

Auteur(s) : Collectif
Dans une lettre qu'il écrivait à son ami Chevalier, Flaubert risque cette confidence : « je ne vois rien de plus bête que le Droit, si ce n'est l'étude du Droit. » Et dans son Dictionnaire des idées reçues cette non-définition : « Droit : on ne sait...LIRE LA SUITE
Pages : 288 pages
Format : 17,5 cm x 26 cm
Poids : 0,650 kg
LIVRE
ISBN :  9782729888657
18,80€
TTC
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Dans une lettre qu'il écrivait à son ami Chevalier, Flaubert risque cette confidence : « je ne vois rien de plus bête que le Droit, si ce n'est l'étude du Droit. » Et dans son Dictionnaire des idées reçues cette non-définition : « Droit : on ne sait pas ce que c'est. » De telles boutades invitent à la modestie — accordée à l'humour. Pourquoi, comment approcher le concept ou la réalité du « droit » ? Comment définit-on son champ d'application, comment fonder sa généalogie, comment repérer ses ramifications, ses perversions ?
Le sujet est suffisamment immense et incertain pour qu'on préfère aux hypothèses du discours critique les prises de position des philosophes et des penseurs. Le recours aux textes est souvent une garantie de prudence et d'objectivité. La référence aux grands auteurs ou aux grands témoignages devient rempart de l'abstraction et source de réflexion.
Ce sont donc les textes qui posent la problématique et non l'inverse. Une problématique qui peut, en simplifiant, se ramener à quatre points correspondant aux quatre grandes divisions de l'anthologie. De quoi, d'abord, parle-t-on quand on parle du droit ? L'examen — dans le temps et dans l'espace — des différentes pratiques semble accréditer une « inépuisable diversité du droit ». Peut-on, de la comparaison des anciens, des Hittites, des Indiens, des Chinois et de quelques autres, dégager quelques règles universelles ?
Deuxième interrogation : sur quoi repose la théorie du droit ? Sur des normes (ainsi que le pensent Platon, Aristote, les jusnaturalistes, les théoriciens du contrat — Locke, Hobbes, Rousseau) ; sur des finalités (aux yeux des utilitaristes ou des individualistes libéraux), sur une spécificité plus ou moins positiviste appelée « juridicité » et fondée sur l'exégèse du droit tel qu'il est ?
Comment concilier par ailleurs — c'est le troisième grand problème — la propension de l'homme à fonder une société dont il érige et accepte les règles et à préserver sa part, jugée inaliénable, de liberté individuelle. Les concepts de « droit de l'homme » — d'une actualité insistante — de « droits sociaux » peuvent prétendre fournir une solution au dilemne droit et pouvoir.
Enfin, dernière manière d'aborder le sujet, il arrive que le droit succombe à diverses dérives : excès d'une part, et c'est l'arbitraire, le déni de justice, restriction d'autre part et c'est l'oppression, la privation de liberté. La littérature s'est empressée de dénoncer ces abus par la satire (les quolibets sur la justice sont très anciens), par la révolte (quand le texte devient cri d'indignation), par l'imagination (quand l'utopie autorise un droit idéal).
Si la fécondité d'un thème se mesure à la multiplicité des approches et à la prolifération des illustrations, le « droit » est, à n'en pas douter, un des plus féconds. La difficulté pour les auteurs de la présente anthologie fut non de trouver la matière, mais de la sélectionner. Avec le souci de combler les attentes et de susciter la réflexion.

SOMMAIRE
L'inépuisable diversité du Droit
La nature du Droit : La justification du droit par les principes naturels – La justification du droit par les fins – La conception sociologique du droit – Le positivisme juridique
Droit et pouvoir : Les droits de l'homme – Les droits sociaux
Le Droit en procès : Un topos littéraire : la satire de la justice – L'arbitraire et le sentiment d'injustice – L'imagination au pouvoir : droit et utopie

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